Contrer la courbe de l’oubli
Quand elles ne sont abordées que ponctuellement, la plupart des notions que les élèves découvrent à l’école s’effacent bien vite de leur mémoire. Les enseignants le savent. L’oubli est un phénomène naturel. Le cerveau élague. La courbe de l’oubli a été décrite il y a déjà bien longtemps par Hermann Ebbinghaus.
Afin de contrer la courbe naturelle de l’oubli, les enseignants savent qu’il faut répéter. Les notions essentielles sont reprises régulièrement au cours de la scolarité d’un élève. La dimension spiralaire des apprentissages y contribue. À cette condition, qui s’inscrit dans le temps long, certaines notions vont s’ancrer durablement, voire ne plus jamais s’effacer.
Il est sans doute possible de rendre plus efficient l’ancrage mémoriel .
Au sein de chaque classe, il faut organiser des temps de répétitions courts inscrits dans l’emploi du temps. Les activités dites rituelles y contribuent à la maternelle, au cycle 2. Elles ont tendance ensuite à se raréfier ou à être réduites à certaines disciplines. Mais, il faudrait sans doute réfléchir et expérimenter des temps courts pour faire revenir en mémoire des notions ou procédures essentielles. Cela requiert aussi d’identifier en équipe ce qui est essentiel. On peut fonder de l’espoir sur les outils d’IA adaptatives (voir ici) pour aider les enseignants à mener ce travail colossal de suivi des élèves.
Dans les progressions annuelles, il est nécessaire de revisiter des notions à plusieurs reprises pour engager la dimension spiralaire.
Les programmes y invitent. À titre d’exemple (il vaut ce qu’il vaut et correspond à des observations personnelles lors de visites en classe), la proportionnalité est bien souvent abordée tardivement par les enseignants lors de l’année scolaire voire du cycle 3.
On se contente alors de ne la traiter que via le domaine « Nombres et calculs » alors que les programmes demandent de revisiter cette notion également en « Grandeurs et mesures » et en « Espace et géométrie ».
Il faut également faire équipe pour développer des pratiques communes qui permettent aux élèves de mémoriser durablement les notions clés.
La liberté pédagogique, si elle se résume à une succession d’individualités avec des façons de procéder différentes, ne peut que perdre les élèves et particulièrement ceux qui rencontrent des difficultés. Les équipes doivent se mettre d’accord pour offrir aux élèves un cadre propice à la mémorisation à long terme. Ainsi, pour les faits numériques, une procédure »experte » identifiée au cycle 2 ne doit pas venir en percuter une autre au cycle 3 sauf si l’équipe l’a validée et l’a jugée essentielle.
Utiliser l’ENI comme outil d’affichage dynamique
Quand l’ENI (ou TBI – VPI) n’est pas utilisé, on peut l’utiliser comme un outil d’affichage comme on en trouve dans certains lycées, collèges et au sein d’entreprises. L’idée est d’utiliser l’ENI pour contribuer aux ancrages mémoriels évoqués au paragraphe précédent.
Il faut alors s’interroger sur ce que l’on propose. A ce jour, je n’ai pas identifié de publications (recherches) qui permettraient d’optimiser ce que l’on propose aux élèves. Il y a bien des articles rédigés par des organismes divers mais il me faut encore les lire et surtout recouper les affirmations qui y figurent. En attendant, on ne peut s’en remettre qu’au bon sens enseignant.
Pour permettre un ancrage mémoriel fécond, le rappel doit faire sens pour les élèves. Ainsi, il faut sans doute privilégier un rappel qui correspond à un travail déjà réalisé collectivement. Certaines applications utilisables sur l’ENI permettent d’enregistrer ce que l’on fait à l’écran. On peut utiliser ces enregistrements qui feront sens pour les élèves.
Pour permettre un ancrage mémoriel fécond, le rappel doit être court, incisif. Toutes proportions gardées, on peut s’inspirer du langage publicitaire. On ne peut que constater qu’ils parviennent à installer des ancrages mémoriels durables. Qui ne souvient pas de publicités ?
Pour permettre un ancrage mémoriel fécond, le rappel ne doit pas cantonner l’élève dans la passivité. Il est intéressant de présenter à l’ENI des supports qui obligent l’élève à avancer dans les étapes voire à faire des choix.
À titre d’exemple, je vous invite à suivre les étapes suivantes :
1. Télécharger le logiciel Flash Player Projector (Adobe) – fonctionne uniquement sous Windows, MacOS et Linux.
Lien de téléchargement : https://sites.google.com/site/clgpasteur/divers/adobe-flash-player-projector
L’application Flash Player Projector n’est plus maintenue par Adobe, mais fonctionne encore très bien.
Il suffit de lancer l’application en double cliquant sur le fichier téléchargé (Adobe Flash Player 32.exe pour la version Windows).
Flash Player Projector ne nécessite aucune installation.
Opter ensuite pour Fichier et Ouvrir et indiquer une adresse (URL) qui pointe vers un fichier Flash (.swf)
Par exemple : http://loiclecardonnel.free.fr/mediatrice/Perp4.swf
On peut également télécharger au préalable des fichiers Flash (.swf), on optera alors dans l’application Flash Player Projector pour Fichier puis Ouvrir et Parcourir (bouton).
Le logiciel Flash Player Projector ne fonctionnera pas sur tablettes Android ou Ipad.
Dans ce cas, il faut passer par le navigateur présent sur la tablette (Chrome ou Firefox) et installer l’extension Ruffle (https://ruffle.rs/).
Il suffit alors d’entrer une adresse pointant vers un fichier Flash pour pouvoir la lire dans le navigateur. La mission numérique (CPD et ERUN) peut vous aider si vous n’y parvenez pas. Merci de nous contacter via le site de la mission.
Bien que la technologie Flash n’existe plus, on trouve encore de nombreux sites qui recensent de tels fichiers même si on va immanquablement avoir des liens cassés.
Si certains de ces fichiers retiennent votre attention, je vous conseille vivement de les télécharger.
Ainsi, la construction de la droite perpendiculaire à l’équerre vient du site d’un collègue, Loïc le Cardonnel : http://loiclecardonnel.free.fr/banque/aniflash.htm
Sur cette page, de nombreuses ressources sont trop complexes pour l’école élémentaire, mais certaines peuvent intéresser les collègues de cycle 3.
La page suivante recense 850 animations Flash mais de nombreux lieux sont obsolètes.
https://www.theosept.fr/spip.php?article107
